Ce week-en du 5 et 6 décembre :

Samedi 5 décembre : Messe  a 17 H à AVEIZE

Dimanche 6 décembre : Messes à 9 h et à 10h30 à ST SYMPHORIEN SUR COISE

Dimanche 6 décembre : Messes  à 9 h et à 10h30 à ST MARTIN EN HAUT

BONNE NOUVELLE ,

N’AYEZ PAS PEUR AUJOURD’HUI DIEU NOUS SAUVE

> 1 er Dimanche : VEILLEZ

> 2ème dimanche: PREPAREZ SES CHEMINS

Retrouver les lectures du jour sur le site : https://www.aelf.org/2020-12-06/romain/messe

 

 L’amour, indispensable vérité

 

Les psaumes sont des fenêtres sur nos vies. A leur écoute, nous devenons plus humains.

Le temps de l’observation

Comment décrire le moment de Dieu ? Comment mettre des mots pour dire la paix qui émane de lui ? Le psalmiste tente de décrire ce qu’il en est. « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. » (ps 84 (85) Le royaume de Dieu est cet état où se rencontrent et coexistent des dimensions fortes et potentiellement contradictoires de notre humanité. La vérité est indispensable à la relation avec les autres et avec soi-même. A travers elle, un regard lucide et exigeant est posé sur la réalité. Toutefois laisser la vérité seule, c’est risquer de découper le monde, de le juger, de le ranger sous une étiquette immuable. L’amour est cette énergie qui donne du sens, pardonne, comprend et relève. C’est lui qui redonne confiance et permet d’avancer. Mais laissé seul, il risque d’être foudroyé ou manipulé. Sous le regard de Dieu, les deux vont de pair, simplement, facilement, sans concurrence ni contradiction.

Le temps de la méditation

En quelques mots, le psalmiste nous livre un enseignement spirituel majeur. La vérité sans l’amour constitue une solitude dangereuse. Celui qui a construit la vérité sur un sujet ou une personne détient une force et une assurance qui est potentiellement source de dégâts. Une telle attitude risquerait de durcir les regards, de rendre les gens hautains, de donner à voir le monde qu’à partir de ce que l’on sait de lui, de basculer ainsi très vite dans la toute-puissance. Le savoir peut-être destructeur si c’est le seul critère de notre vie ! Ainsi, Dieu ne nous propose pas d’acquérir la vérité pour la vérité. Quand l’amour rencontre la vérité, tout change radicalement ! Ce que l’on sait des personnes ou de soi-même ne sert pas à détruire ou juger. L’amour redonne une chance, il est patient, il ne juge pas, « il trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Co 13,6). C’est alors que la vie redevient possible.

Marie-Laure Durand, bibliste

Pour prions en Eglise

 CHAPITRE 3

PENSER ET GERER UN MONDE OUVERT
En voici quelques articles qui me semble en lien avec ce 2ème dimanche de l’Avent.
89. Mais je ne peux pas réduire ma vie à la relation avec un petit groupe, pas même à ma propre famille, car il est impossible de me comprendre sans un réseau de relations plus large : non seulement mon réseau actuel mais aussi celui qui me précède et me façonne tout au long de ma vie. Ma relation avec une personne que j’apprécie ne peut pas méconnaître que cette personne ne vit pas seulement à cause de ses liens avec moi, ni que moi je ne vis pas uniquement en référence à elle. Notre relation, si elle est saine et vraie, nous ouvre à d’autres qui nous font grandir et nous enrichissent. Le sens social le plus noble est aujourd’hui facilement réduit à rien en faveur de liens égoïstes épousant l’apparence de relations intenses. En revanche, l’amour authentique, à même de faire grandir, et les formes les plus nobles d’amitié résident dans des cœurs qui se laissent compléter. Le fait de constituer un couple ou d’être des amis doit ouvrir nos cœurs à d’autres cercles pour nous rendre capables de sortir de nous-mêmes de sorte que nous accueillions tout le monde. Les groupes fermés et les couples autoréférentiels, qui constituent un ‘‘nous’’ contre tout le monde, sont souvent des formes idéalisées d’égoïsme et de pure auto-préservation.
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92. La teneur spirituelle d’une vie humaine est caractérisée par l’amour qui est somme toute « le critère pour la décision définitive concernant la valeur ou la non-valeur d’une vie humaine ».[71] Cependant, il y a des croyants qui pensent que leur grandeur réside dans l’imposition de leurs idéologies aux autres, ou dans la défense violente de la vérité ou encore dans de grandes manifestations de force. Nous, croyants, nous devons tous le reconnaître : l’amour passe en premier, ce qui ne doit jamais être mis en danger, c’est l’amour ; le plus grand danger, c’est de ne pas aimer (cf. 1 Co 13, 1-13).

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95. L’amour nous met enfin en tension vers la communion universelle. Personne ne mûrit ni n’atteint sa plénitude en s’isolant. De par sa propre dynamique, l’amour exige une ouverture croissante, une plus grande capacité à accueillir les autres, dans une aventure sans fin qui oriente toutes les périphéries vers un sens réel d’appartenance mutuelle. Jésus nous disait : « Tous vous êtes des frères » (Mt 23, 8).

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